L'Observation d'Ovni du colonel René Giraud (1977)
L'Observation d'Ovni du colonel René Giraud (1977)
Ce témoignage est d'autant plus intéressant qu'appartenant au monde de l'aéronautique, le pilote sait mieux que d'autres, apprécier les phénomènes aériens.
Le 7 mars 1977 à 20 h 34, dans la région de Chaumont, lors d'une mission d'exercice bombardement et navigation de nuit, rencontre du colonel René Giraud et de son navigateur :
Ce soir-là, commandant au sein de l'escadron de bombardement Arbois, je viens d'effectuer un exercice de nuit à bord d'un bombardier Mirage IV avec mon navigateur, le capitaine Jean-Paul Abraham. On rentre sur Luxeuil à 9750 m d'altitude et à environ 1000 km/h. Nous sommes à la verticale de Chaumont quand une lueur arrive sur notre droite. Elle est identique au phare de reconnaissance d'un chasseur Mirage III. Le contrôleur radar de Contrexéville dort-il ? L'objet continue de s'approcher, au même niveau que nous... Pas normal, il devrait rester en-dessous. Je préviens le contrôleur au sol, mais il me dit qu'il n'y a absolument rien. Et ça se rapproche... Ce n'est pas un avion, ce n'est pas un missile. Je commence doucement à évoluer à droite. Et il reste à l'intérieur de mon virage, collé à ma trajectoire. Aussitôt, je vire sec. Cet objet est en train de nous "bouffer" carrément à moins de 1 km en secteur arrière comme lors d'une passe de tir ! Il vole beaucoup plus vite que moi... Et ça va durer ainsi 40 s ! Je ne peux absolument rien faire... Je ralentis mon virage, et ce truc part à une vitesse inouïe ! 30 s après avoir repris le cap sur la base, je dis à mon navigateur : "Fais attention, ça revient !..." Je sens qu'on m'observe ! Je vire très sec à droite dès le départ, après avoir mis les réacteurs à fond. L'objet nous refais le même cinéma. Et là, il arrive très près. J'ai une impression de forme et de masse imposante derrière, beaucoup plus grosse que mon Mirage. Jean-Paul tente de prendre des photos. Je renverse légèrement et la lumière repart vers l'ouest avec une accélération phénoménale, en produisant une espèce de traînée... Quand on s'est posés à Luxeuil, on était sonnés...
Giraud, René (colonel)
Cette observation sera citée dans le rapport Cometa de 1999.
Extrait du rapport Cometa sur ce cas
1.1 M. Giraud, pilote de Mirage IV (7 mars 1977)
Le déroulement de cet incident a été reconstitué à partir des échanges radiophoniques
entre le pilote et le contrôleur qui, selon la procédure en vigueur dans tous les centres de
contrôle, sont systématiquement enregistrés et conservés pendant un certain temps.
L'incident s'est produit le 7 mars 1977 vers 21 h locales, dans le travers de Dijon, alors
que le Mirage IV est de retour, pilote automatique branché, vers Luxeuil après une
mission de nuit. A l'altitude de 9 600 m, évoluant à la vitesse de "Mach 0,9", les
conditions de vol sont très bonnes. Le pilote (P), Hervé Giraud, et son navigateur (N)
observent à "3 heures" (code horaire) de leur avion une lueur très brillante, à la même
altitude, venant à cap collision vers eux et se rapprochant très vite. Nous la désignerons
"assaillant" (Al) dans la suite de l'exposé. P interroge la station radar militaire de
Contrexéville, qui les contrôle, pour demander s'ils ont un contact radar sur l'avion
venant vers eux. En effet, P et N pensent que c'est un intercepteur de défense aérienne
qui, comme cela se pratique couramment, cherche à intercepter leur avion pour ensuite
l'identifier au moyen de son phare d'identification.
Le contrôleur radar (C), qui n'a aucun contact radar correspondant sur son scope,
répond par la négative et demande aux pilotes de vérifier leur oxygène. Cette demande
de la part du contrôleur est une procédure de secours classique ; elle montre bien que
celui-ci est si surpris par la question de l'équipage qu'il pense à un ennui d'oxygène
susceptible de générer une "hallucination".
"L'assaillant Al" maintenant son cap vers le Mirage IV, P entame un virage à droite vers
AI, virage qu'il est obligé de serrer de plus en plus (3 à 4 g) pour essayer de garder le
contact visuel sur AI et l'empêcher de se placer secteur arrière. Malgré cette manœuvre,
AI s'installe derrière le Mirage IV à une distance estimée de 1 500 m ; à ce moment P
renverse son virage pour retrouver un contact visuel sur Al, il voit la lueur s'éloigner
très rapidement à " 1 1 heures" ; il reprend '. le cap sur Luxeuil. Mais 45 secondes après
sa reprise de cap vers Luxeuil, se sentant "observé", selon ses propres termes, P dit à N,
tu vas voir, cela va revenir. Et effectivement, une lueur identique, que nous appellerons
A2, apparaît à "3 heures".
P engage alors un virage très serré (6,5 g) pour dégager son appareil de ce qu'il
considère désormais comme une menace réelle. La lueur suit l'évolution du Mirage IV
pour se placer secteur arrière a une distance estimée de 2 000 m ; P renverse, comme
précédemment, et voit à nouveau la lueur disparaître dans les mêmes conditions. C n'a
toujours pas de contact radar sur 1"'assaillant A2". P et N poursuivent leur vol et
rejoignent normalement la base de Luxeuil.
Voilà pour les faits. Deux points méritent d'être soulignés :
- seul un avion de combat aurait pu avoir un comportement comparable à celui de Al et
A2 (vitesse, manœuvrabilité). Dans ce cas, C aurait eu un contact radar sur cet avion,
surtout à cette altitude, contact qu'il aurait d'autant mieux visualisé qu'il n'y avait aucun
autre trafic aux alentours du Mirage IV,
- compte tenu des évolutions apparentes de Al et A2, qu'ils soient un même engin ou
non, leur vitesse ne pouvait être que supersonique, ce qui, dans le cas d'avions de
combat, se serait traduit au sol par un bang sonore très important du fait du phénomène
de focalisation de l'onde de choc généré par le virage. Cela aurait été d'autant plus
remarqué dans les environs qu'il faisait nuit. Or, aucun bruit n'a été perçu dans la région.
Sources: RRO de Jérôme Beau
Le Mirage IV - Armée de l'Air Française
Dassault Mirage IV :
Type d'avion : Bombardier/ Reconnaissance
Constructeur : Dassault Aviation
Pays : France
Année du premier vol : 1959
Lorsqu'en 1954 le gouvernement français eut décidé de créer une force de dissuasion nucléaire,
Dassault prit en compte le projet d'un vecteur de hautes performances à long rayon d'action. En 1959, le prototype de Mirage IV prit l'air pour la première fois. Ce fut un tel succès que l'appareil fut exceptionnellement autorisé à survoler le salon du Bourget.
Le Mirage IV pouvait largement atteindre la vitesse de Mach 2. Lorsque la version de série fut mise au point,
l'état-major de l'armée de l'Air passa commande de cinquante unités livrables entre 1963 et 1965.
Doté d'un système de navigation sophistiqué et ravitaillable en vol, le Mirage IV était une arme de dissuasion efficace.
Plus récemment, un certain nombre de Mirage IV A furent transformés par la suite pour la reconnaissance stratégique à haute et basse altitude.
Mais l'appareil était appelé à connaître un nouveau souffle lorsqu'il fut décidé d'équiper certains exemplaires
de missiles ASMP. Le Mirage IV P est très proche du Mirage IV A originel. Les derniers exemplaires du Mirage IV doivent être retirés du service à la mi-2005, 40 années après l'entrée en service des premiers exemplaires.
En tout, une soixantaine d'appareils furent produits.
Caractéristiques du Dassault Mirage IV P de reconnaissance stratégique:
Equipage: 2 (pilote + navigateur/officier système d'armes)
Envergure: 11.84 m
Longueur: 23.32 m
Hauteur: 5.65 m
Surface alaire: 78 m²
Masse à vide: 14 500 kg
Masse maximum: 33 800 kg
Rayon d'action tactique: 2160 nautiques (4000 km environ) sans ravitaillement en vol
Plafond: 66 600 pieds (environ 20 000 m)
Vitesse de croisière: Mach 1.8 (environ 1 970 km/h)
Vitesse maximale: Mach 3.
Moteur: 2 réacteurs SNECMA Atar 9-K-14 de 2x4700 kgp (2x6700 kg avec la post combustion)
Armement:
- Un conteneur photo (CT 52) HA, BA et IR
- Système OMERA 35 et 36
- Camera cartographique Wild Omera RC8F
- Appareil infrarouge super cyclope
- Contre-mesures actives et passives en emport interne et externe .
Remarque :
Il ne faut pas oublier que le Mirage IV est en 1977 un des principaux vecteurs de la capacité nucléaire (Bombes H) de notre Défense aerienne.
De ce fait,ces missions si particulières de bombardement nucléaire ne peuvent être confiées à des pilotes "néophytes".
Ce ne sont donc que les pilotes parmi les plus expérimentés, à qui l'on confie ces missions d'une si grande importance. Celà ne peut que confirmer la valeur vraiment exceptionnelle de ce témoignage incontournable
d'une observation d'un objet non identifié, présent dans notre espace aérien.
Rencontre Mirage IV dans la presse:
"J'ai une impression de forme et de masse imposante derrière, beaucoup plus grosse que mon Mirage. Quand on s'est posés à Luxeuil, on était sonnés."
Colonel René Giraud, Armée de l'Air Française.
Le 7 Mars 1977, à 20:34, le Major René Giraud avait engagé le pilote automatique d'un bombardier à capacité nucléaire supersonique Mirage IV qu'il pilotait avec le capitaine Jean Paul Abraham comme navigateur. Ils revenaient d'un exercice de navigation de nuit vers la base aérienne de Luxeuil et étaient dans la région de Chaumont dans le département de Haute Marne, volant à une altitude de 9750 mètres et à une vitesse de Mach 0,9 dans d'excellentes conditions de visibilité.
Ils ont remarqué une lumière brillante venant droit sur leur Mirage sur un cours de collision avec eux, et la première pensée qu'ils eurent fut que ce pouvait être un chasseur à réaction, mais quand ils ont transmis par radio au contrôle au sol de Contrexéville pour le rapporter et en obtenir une identification, ils ont appris que le radar au sol n'a rien montré et qu'aucun autre avion n'était connu pour être dans ce secteur. Le contrôleur au sol leur a demandé de vérifier leur oxygène, ce qui indique qu'il a probablement pensé que l'équipage pourrait avoir des hallucinations.
La lumière a semblé de plus en plus grande au fur et à mesure qu'elle approchait leur avion par leur arrière droit. Le pilote volait à Mach 0,98 et a fait un virage vers la droite puis vers la gauche pour s'assurer de la nature de la lumière. Pendant qu'ils effectuaient ces manoeuvres, tous deux ont pu distinguer que la lumière était à l'avant d'un objet massif sombre. En dépit de leur manoeuvre évasive, l'objet non identifié est parvenu à rester exactement derrière eux pendant quelques secondes, une situation très dangereuse si l'objet inconnu avait eu des intentions hostiles. Puis l'objet a fait un virage vers le Nord-Ouest à une vitesse estimée de Mach II, et est parti à la gauche du Mirage IV.
Giraud a indiqué plus tard que bien que l'objet ait été parti à ce moment-là, il s'est senti
comme observé, et a dit a Abraham:
-"Tu va voir, il va revenir."
Environ 45 secondes plus tard, un objet non identifié de vol différent ou exactement semblable réapparaissait à l'arrière du Mirage, et Giraud a exécuté une deuxième fois sa manoeuvre évasive, virant de manière encore plus serrée vers la droite à 6.5G puis de l'autre côté vers la gauche, tandis que l'OVNI exécutait également le même passage que le premier ou la première fois, et a alors filé au loin.
Le contrôle au sol ne pouvait pas toujours pas détecter quoi que ce soit sur le radar, et le Mirage IV est alors
revenu sans problèmes à la base aérienne de Luxeuil.
Le numéro 1 des numéros spéciaux du magazine Français VSD
(www.vsd.fr) traite du cas. René Giraud y explique à l'auteur de l'article qui l'a interviewé:
"Ce soir-là, commandant au sein de l'escadron de bombardement Arbois, je viens d'effectuer un exercice de nuit à bord d'un bombardier Mirage IV avec mon navigateur, le capitaine Jean-Paul Abraham. On rentre sur Luxeuil à 9750 m d'altitude et à environ 1000 km/h. Nous sommes à la verticale de Chaumont quand une lueur arrive sur notre droite. Elle est identique au phare de reconnaissance d'un chasseur Mirage III. Le contrôleur radar de Contrexéville dort-il? L'objet continue de s'approcher, au même niveau que nous... Pas normal, il devrait rester en dessous. Je préviens le contrôleur au sol, mais il me dit qu'il n'y a absolument rien. Et ça se rapproche... Ce n'est pas un avion, ce n'est pas un missile. Je commence doucement à évoluer à droite. Et il reste à l'intérieur de mon virage, collé à ma trajectoire. Aussitôt, je vire sec. Cet objet est en train de nous "bouffer" carrément à moins de 1 km en secteur arrière comme lors d'une passe de tir! Il vole beaucoup plus vite que moi... Et ça va durer ainsi 40 secondes! Je ne peux absolument rien faire... Je ralentis mon virage, et ce truc part à une vitesse inouïe! 30 secondes après avoir repris le cap sur la base, je dis à mon navigateur : "Fais attention, ça revient!..." Je sens qu'on m'observe! Je vire très sec à droite dès le départ, après avoir mis les réacteurs à fond. L'objet nous refais le même cinéma. Et là, il arrive très près. J'ai une impression de forme et de masse imposante derrière, beaucoup plus grosse que mon Mirage. Jean-Paul tente de prendre des photos. Je renverse légèrement et la lumière repart vers l'Ouest avec une accélération phénoménale, en produisant une espèce de traînée... Quand on s'est posés à Luxeuil, on était sonnés..."
Source: VSD Hors Série OVNIS N.1.
Les discussions dans l'Armée de l'Air au sujet de l'incident ont précisé que l'objet volant non identifié devait obligatoirement avoir été supersonique, bien qu'aucun bang de passage du mur du son n'ait été rapporté dans le secteur à ce moment-là par les témoins au sol, qu'aucun autre trafic connu n'était dans le secteur, et qu'il était fortement anormal que l'OVNI ne soit pas apparu sur l'écran radar du contrôle au sol.
Toutes les conversations par radio entre l'équipage et le contrôle au sol ont été enregistrées et gardées pendant un certain temps, ce qui a permis une transcrïption écrite.
Les témoignages au sol furent également enregistrés.
Giraud, qui est sorti de l'Armée de l'Air avec le grade de colonel, s'est exprimé publiquement en plusieurs occasion, y compris sur les TV nationales françaises, au sujet de cette expérience. Tandis qu'il n'est pas enclin à spéculer sur la nature de l'objet, il a précisé que l'OVNI a exécuté des manoeuvres actives en réaction à la présence du Mirage, et des manoeuvres réactives quand le Mirage IV a entamé des manoeuvres évasives, [g]comme si une intelligence était au commandes de l'OVNI.[/g]
Le cas est listé dans le célèbre catalogue de Dominique Weinstein concernant les quasi collision entre avions et OVNIS.
Le cas est également listé et décrit parmi d'autres rencontres aéronautique d'OVNIS dans le fameux rapport français de l'association COMETA, 1999, un rapport sur les OVNIS par un groupe d'anciens hauts experts en matière militaires et anciens hauts gradés de l'Armée de l'Air et de l'institut français des hautes études de la défense, et d'autres, prévu pour être lu par le Président Français Jacques Chirac et son premier ministre Lionel Jospin pour les alerter au sujet du besoin de considérations sérieuses des implications en matière de défense du phénomène OVNI comme manifestation fortement probable d'une présence extraterrestre.
REFERENCES:
"The UFO evidence - Volume II", par Richard Hall, page 95.
"Les OVNI et la défense: à quoi doit-on se préparer?" association COMETA, Page 9.
"OVNIS (n° 1) - LES PREUVES SCIENTIFIQUES" Hors-Série VSD, Juillet 1998, "Témoignages: Pilotes & Scientifiques Parlent" Encadré: Colonel René Giraud : "Je me sentais observé", page 28, Auteur: Bernard Thouanel.
http://www.ufologie.net/htm/giraud77f.htm
Interview de Bernard Thouanel
Bernard Thouanel s’intéresse dès son plus jeune âge au phénomène OVNI au travers de la BD, dont notamment celle de Lob et Gigi. Il devient journaliste professionnel (spécialisé en aéronautique), et rentre à VSD au printemps 1986. Dans un premier temps ses différents articles sur le Lochkeed F-117 A américain lui valent d’être qualifié de « debunker », par certains puisqu’il tente d’expliquer notamment la vague d’OVNI belge grâce au fameux prototype américain.
En juin 1995, il fait la connaissance de Jacques Pradel qui diffusera le film de l’autopsie de « la créature de Roswell » dans son émission L’Odyssée de l’Etrange sur TF1. Le périodique fera d’ailleurs la meilleure vente de toute son histoire (400 000 exemplaires vendus), grâce à la publication en première de couverture de la photo du supposé « alien ». Suite à la liquidation judiciaire du magazine, il envisage alors la création d’un VSD Hors-Série spécialisé sur les OVNI qui grâce à son opiniâtreté, son dynamisme et ses contacts voit le jour quelque temps plus tard. Il est nommé ensuite rédacteur en chef de la revue qui consacre régulièrement ses numéros sur le paranormal et les OVNI à partir de juin 1998. Ce magazine publiera entre autres le fameux rapport COMETA qui continue encore aujourd’hui de faire couler beaucoup d’encre. Il publie en 2003 deux volumineux ouvrages (de par leurs tailles et leurs très riches iconographies) OBJETS VOLANTS NON IDENTIFIES et 100 ANS D’AVIATION (Edition Michel Lafon). Aujourd’hui il vit à Los Angeles et est rédacteur en chef de SCI FI MAGAZINE qui est en quelque sorte le successeur de VSD Hors-Série.
PATRICK BAUDRY ET BERNARD THOUANEL A BORD D'UN SU 27 UB FLANKER
BERNARD THOUANEL, un pilote de ligne aérienne commerciale a rapporté avoir vu deux objets non identifiés en vol, dans le ciel, près de l’île Anglo-Normande de Guernesey le lundi 23 avril dernier.
Avez-vous d’autres informations à ce sujet ?
B.T : Ce témoignage est d’autant plus intéressant qu’il est à rapprocher de l’observation du 28 janvier 1994 du Commandant J.C. Duboc d’Air France, observation devenue désormais un grand classique de l’ufologie officielle en France et notamment au GEIPAN, affaire que j’ai d’ailleurs contribué à révéler par le biais de (feu) VSD Hors-Série « OVNIS » en juillet 1998. Nous avons là, je pense une ressemblance étonnante (effets de couleurs dominantes mises à part) entre les Ovnis aperçus par le Captain Ray Bowyer d’Aurigny Air Services et celui vu par le Commandant Jean-Charles Duboc d’Air France. J’oserais presque dire qu’il s’agirait pratiquement du même type d’Ovni tant la forme et les dimensions apparentes semblent être similaire. La comparaison s’arrête là, car dans le cas du pilote d’Aurigny A.S., il n’y a pas eu disparition instantanée du phénomène. On ne sait toujours pas s’il y a eu détection radar et corrélation avec la position relative de ou des supposés « engins », et à mon avis c’est le type d’info qui n’est pas prête d’être confirmé. On sait par contre qu’un autre pilote, voire un autre équipage vraisemblablement d’un biturbopropulseur « Jetstream » de la compagnie locale Blue Islands en route vers Jersey aurait confirmé avoir vu le même phénomène mais de l’autre côté et dans le sens opposé au cap suivi du trimoteur « Trislander » du Capt. Bowyer. Depuis, c’est le silence radio sur cette affaire aussi bien coté français qu’anglais, où il y aurait eu forcément détection radar au moins par les militaires des deux pays. Le pilote encore en activité ne souhaite visiblement ne plus s’exprimer … Dans le cas du Cdt. Duboc, peu après la publication du premier VSD « Hors-Série OVNIS » en juillet 1998, j’avais reçu à l’époque à notre rédaction de Levallois-Perret, un coup de téléphone spontané et bizarre d’un pilote militaire du GLAM basé à Villacoublay qui affirmait aussi avoir vu en vol le même phénomène que Jean-Charles Duboc, le 28 janvier 1994. Il devait me rappeler ultérieurement… Et il ne l’a jamais fait ! Info ou Intox ? C’est une information qui ne m’étonne qu’à moitié, car j’ai toujours pensé que le Commandant Duboc ne pouvait pas être le seul à avoir vu un tel phénomène dans le ciel, pratiquement à la verticale de Paris et… en plein jour ! Surtout avec la concentration de trafic aérien que l’on connaît autour des aéroports de Roissy CDG, d’Orly, du Bourget sans compter ceux des transits et des plates-formes militaires comme Villacoublay…
Ce type de témoignage, comme celui du Commandant Duboc qui fit une observation très importante, le 28 janvier 1994, prouve à l’évidence que les pilotes commerciaux sont souvent les témoins privilégiés d’observations d’OVNI. Pensez-vous qu’aujourd’hui, ils se sentent beaucoup plus à l’aise pour faire connaîtrent leurs expériences ?
B.T : Je vous ai déjà un peu répondu dans mon commentaire précédent. Je dirais oui et non… Comme vous le savez, les réglementations JANAP 146 et CIRVIS ne sont plus en vigueur. Par contre depuis le 11 septembre 2001, il y a l’« Homeland Security » qui règne en maître aux Etats-Unis et qui contraint tous les pilotes de ligne à taire leurs observations dans le cadre de la lutte antiterroriste. L’association NARCAP qui est vouée à l’étude des observations de PAN par des pilotes, dirigé par le Dr. Richard Haines, a désormais énormément de mal à recueillir les témoignages, sans compter l’obligation de réserve et de non-publication des dossiers collectés, sous peine de poursuites de la part de la FAA. Cela suppose un travail dans la discrétion…
Mais bon, il y a désormais Internet, et certains pilotes et techniciens passent outre de façon anonyme pour faire connaître leurs observations sur des forums de discussions aux USA, comme on a pu le voir avec l’affaire de Chicago O’Hare, le 7 novembre 2006.
Mais il y a tellement d’intox, de désinformation, qu’il est souvent difficile de séparer le bon grain de l’ivrée. J’ai connu un certain nombre de pilotes de ligne désireux de s’exprimer à visage découvert, mais le plus souvent, ils se réfugient rapidement dans le silence pour éviter d’être ennuyés par les ufologues du monde entier (surtout avec Internet aujourd’hui). Ceux qui s’expriment le plus facilement sont pour la plupart ceux qui sont proches de la retraite. C’est une question aussi de disponibilité. CQFD.
Vous êtes vous-même un pilote privé et vous avez une très bonne connaissance du milieu des pilotes de chasse. L’affaire de la confrontation en 1977 entre le Mirage IV du Colonel Giraud et un OVNI vous paraît-elle la plus importante de ce type en France ?
B.T : Effectivement, le fait d’avoir fréquenté les aéro-clubs, en tant que journaliste aéronautique professionnel mais aussi et surtout les mess et les salles de Briefing avec des pilotes militaires opérationnels, ce, pendant près de 25 ans, m’ont permis de recueillir des infos et de tisser des liens particuliers. Des rapports de confiance, disons, qui m’ont bien aidé à décider une douzaine de pilotes à témoigner à visage découvert dès le premier numéro de VSD « Hors-Série » OVNIS. Le fait aussi d’avoir représenté la revue fédérale « Info Pilote » de la Fédération Française Aéronautique (FFA, ex-FNA) m’a aussi aidé. J’ai même (ô sacrilège !) publié quelques récits ufologiques dans ce même magazine, mais bon, je n’ai pratiquement jamais reçu de retour d’information. Il y a des sujets tabous difficiles à briser, manifestement au sein de l’aviation générale en France ! Mais bon, c’est quand même assez marginal…
Vous avez parfaitement raison de dire que le témoignage du Colonel Giraud révélé séparément par les journalistes Jean-Claude Bourret et Robert Roussel compte parmi les cas les plus importants en France, ne serait-ce que par le vecteur mis en cause. En l’occurrence, un bombardier Dassault « Mirage IVA » des Forces Aériennes Stratégiques. Il n’y a pas un pays au monde disposant de l’arme atomique qui n’ait pas été à un moment donné confronté à des ovnis. Aux Etats-Unis, tous les principaux bombardiers du Strategic Air Command ont été l’objet à une période ou à une autre d’une observation d’objet volant non identifié. Ce n’est pas moi qui l’affirme, ce sont les documents du Projet Bluebook qui le disent ! Je peux vous garantir que c’est le secret numéro un dans l’ufologie officielle. Des chercheurs officiels comme Claude Poher (créateur du GEPAN en 1977) vous affirmeront sans détour que vous faîtes fausse route en affirmant qu’il y aurait souvent corrélation entre ovnis et l’atome. Mais voilà, M. Poher s’est occupé pendant de nombreuses années des missiles stratégiques comme d’ailleurs son successeur Alain Esterle. Et bien entendu on comprend alors pourquoi une telle affirmation dérange, à tel point que cela a coûté, je pense, à certains chercheurs officiels (on devinera bien sûr de qui je veux parler), une mise au placard plus rapide que prévu. Comme dit le couplet de la chanson de Guy Béart « Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ! »
Bernard Thouanel
Côté militaire, j’ai pu également recueillir d’autres récits de témoignages, ici et là, l’un lors d’une mission il y a quelques années sur chasseur-bombardier de pénétration Mirage 2 000N de l’Armée de l’Air, l’autre à bord d’un « Alpha Jet » en instruction de vol de nuit, ou encore une tentative d’interception d’Ovnis au radar par une patrouille de F8E (FN) « Crusader » de l’Aéronautique Navale. Mais je ne peux rien en faire car le « Secret Défense » estampille les rapports d’enquête, quand il y en a, et qu’il n’existe pas de loi FOIA comme aux Etats-Unis où en Grande Bretagne pour accéder à la divulgation et à la publication de ces cas d’observations. Ceux qui, comme l’ufologue français Gildas Bourdais (que vous présentez comme le « gentleman de l’ufologie française » (sic)), qui a affirmé en bégayant lors de l’émission de France 5 « C dans l’Air » (face à M. Jacques Patenet, représentant officiel et patenté du GEIPAN) qu’il y aurait « peut-être » des dossiers secrets militaires en France autres que ceux du CNES, me font sourire. La réponse va de soit quand on mène des enquêtes et lorsque, comme moi, on rencontre des militaires de tous poils à travers le monde dont les affirmations vont dans ce sens. Donc, Soit ces « gentlemen » ufologues jouent la comédie pour donner le change et garder de bonnes relations avec les services officiels, afin de conserver le privilège de passer sur les plateaux de télévision ; soit ils ne sont visiblement au courant de rien, et auquel cas, on est en droit de se demander leur degré de compétence et la véritable raison de leur présence dans des débats de cet ordre. Bien sûr, ceci n’engage que moi. Mais je dis là tout haut ce que beaucoup pensent tout bas…
Préparez-vous un nouvel ouvrage ?
B.T : Même plusieurs… D’abord un livre qui racontera les coulisses de mes enquêtes, de mes travaux… l’envers du décor, si vous voulez, à la fois dans les pays où j’ai pu enquêter et avec les officiels en France que j’ai eu le privilège de fréquenter un certain nombre d’années. Il y aura aussi les inédits de mes recherches, tout ce qui n’a pas été publié et dont j’ai eu la primeur de récupérer en première main notamment à l’étranger.
Ensuite je cogite un roman de science-fiction lié à l’ufologie, un peu dans la lignée de ce qu’a écrit Jacques Vallée…
Et enfin j’écris également un ouvrage aéronautique sur les grandes énigmes de l’aviation. Tout cela parallèlement au bimestriel SCI FI Magazine (France) dont j’assure la co-direction rédactionnelle depuis l’automne 2006 et dans lequel sont régulièrement publié des dossiers et des articles de fond sur l’ufologie en France et dans le monde. C’est en soit l’héritier de VSD « Hors-Série Ovnis » de la belle époque, la suite logique des numéros spéciaux qui ont passionné la France pendant près de huit ans. Il est important de poursuivre des publications régulières consacrées à l’ufologie dans la presse grand public. Et je suis assez fier d’avoir pu poursuivre cette aventure avec la société d’édition GS Presse, dont les directeurs François et Jean-Dominique Siegel ont su me faire confiance… Comme ils ont su me faire confiance, lorsque je leur ai proposé de publier intégralement le rapport COMETA « LES OVNI ET LA DEFENSE » sous la forme d’un magazine vendu en kiosque en juillet 1999. Un pari audacieux mais l’histoire a démontré l’impact à long terme de ce document de par la notoriété de ses signataires. Avec SCI FI Magazine, l’aventure continue donc pour j’espère, le meilleur, et pour le plaisir de nos lecteurs !
Interview faite par Internet en Mai 2007 Publié par GRELET JC
http://leschroniquesdejc.blogspot.com/2007/05/ovni-interview-de-bernard-thouanel.html
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